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Un risque de « tuer délibérément » le tramway, dit Marchand

STÉPHANIE MARTIN

Le large mandat donné par le gouvernement Legault à la Caisse de dépôt Infra ne doit pas servir de « prétexte » pour étirer le temps et « tuer délibérément le projet » de tramway, selon le maire Bruno Marchand, qui veut des réponses et des décisions dans six mois.

Joindre l’étude des projets de lien interrives et de tramway, comme le fait le gouvernement Legault en consultant la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra, comporte un « risque », convient le maire de Québec, puisque le premier est beaucoup moins avancé que le second.

Le danger est que le tramway souffre d’un important retard, ce qui pourrait être son coup de grâce, dit-il.

« Est-ce qu’il y a un risque ? Peutêtre. [...] Si on fait ça, on aura délibérément tué le projet. Je dis si. On va attendre de voir la suite », a-t-il exprimé en conférence de presse hier.

« S’il a besoin de plus de temps pour évaluer cette question de fluidité, [le gouvernement] fera le travail, il rajoutera des étapes subséquentes qui lui permettront de gagner du temps. Mais il ne peut pas retarder le projet de Québec sous prétexte que, parce que son mandat est trop large, ça va prendre plus de temps », a-t-il avisé.

Il précise qu’il trouve « bonne » l’idée d’avoir une vision régionale, mais que cela ne doit pas se faire au détriment des citoyens de Québec.

SIX MOIS, PAS PLUS

La lettre de mandat envoyée par le gouvernement du Québec à la CDPQ Infra mentionne que celle-ci doit rendre ses conclusions « dans un délai de six mois à partir de la transmission des études disponibles ».

Le maire Marchand a insisté : les études du tramway sont déjà disponibles depuis plusieurs mois, sur le site Web du projet. Elles ont été acheminées à la CDPQ Infra hier.

Il demande que la décision soit connue très rapidement après le 20 mai 2024. À ce moment, il s’attend à ce qu’on aille de l’avant avec un projet, pas qu’on se lance dans une nouvelle ronde d’études.

LEHOUILLIER RAVI

De son côté, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, se réjouissait, hier, que la mobilité entre les deux rives soit incluse dans le mandat à la CDPQ Infra.

Selon lui, le tramway et le troisième lien sont « liés définitivement pour l’avenir. On ne peut pas mettre de l’avant un sans penser à l’autre. L’erreur qu’on a faite dans les dernières années a été d’opposer les deux ».

« Nous, c’est la demande qu’on a fait de regarder le lien autoroutier et c’est ce que le gouvernement a confirmé ce matin [hier] et c’est ce que Mme Guilbault m’a dit. »

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2023-11-21T08:00:00.0000000Z

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