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« Preuve accablante » contre l’accusé

Le chauffard de Dufferin-montmorency reste détenu

KATHLEEN FRENETTE

Le chauffard accusé d’avoir causé la mort de quatre membres d’une même famille sur l’autoroute Dufferin-montmorency s’est vu refuser sa liberté, hier, notamment en raison du degré d’insouciance montré à l’égard d’autrui et qualifié « d’extrême » par le tribunal.

La semaine dernière, le juge Alain Morand de la Cour du Québec a entendu la preuve dans le cadre de l’enquête sur remise en liberté d’éric Légaré, 43 ans, qui fait face à 19 chefs d’accusation, dont 12 concernant la conduite avec les facultés affaiblies causant la mort.

Pour s’objecter à la remise en liberté de l’accusé pendant les procédures, le procureur de la Couronne, Me PierreAlexandre Bernard, se basait sur deux motifs, soit la protection du public et la confiance de celui-ci dans l’administration de la justice.

Si, pour le juge, la protection du public avait pu être assurée, il en allait autrement de la confiance de celui-ci dans l’appareil judiciaire.

« Les accusations paraissent non seulement fondées, mais la preuve est accablante et la perpétration du crime comporte plusieurs facteurs aggravants », a souligné le magistrat.

Parmi ceux-ci, la responsabilité pénale du prévenu est « entière », a noté le juge. « Aucun élément externe n’a contribué à la collision », a-t-il d’ailleurs souligné.

SOULAGEMENT

Une fois la décision rendue, Légaré a repris le chemin des cellules et les membres de la famille des victimes, sans crier victoire, se sont dits « soulagés » par cette décision.

« Le juge a voulu défendre l’image de la justice et cette décision, aujourd’hui, lui rend honneur », a souligné JeanDominic Lemieux qui, dans le terrible accident, a perdu sa conjointe Shellie, sa fille Emma, son beau-fils Jackson et son beau-père James.

« On veut que justice soit rendue, mais aussi que la population soit conscientisée », a dit Daniel Fortin, le père de Jackson, qui entend s’impliquer dans ce combat contre l’alcool au volant. « Mon client vient de se faire dire ce que le juge, qui est un très bon juriste, a pensé des images et de la preuve alors, pour la suite des choses, ce sera à évaluer », a pour sa part commenté Me Vincent Montminy en rappelant qu’il s’agissait d’un dossier « très sensible » où « la réserve était toujours de mise ».

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2021-10-22T07:00:00.0000000Z

2021-10-22T07:00:00.0000000Z

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