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Le passeport vaccinal a passé le dernier test

Depuis hier, les contrevenants s’exposent à des amendes de 1000 $ à 6000 $

MARTIN LAVOIE

La fin de la période de grâce pour l’application du passeport vaccinal ne semble pas avoir eu de répercussions négatives, hier, dans les restaurants de la région de Québec.

Le passeport vaccinal est requis pour les personnes de 13 ans et plus depuis le 1er septembre dans les salles à manger des restaurants. Mais depuis hier, les contrevenants s’exposent à des amendes de 1000 $ à 6000 $.

Au Normandin de Cap-rouge, une certaine baisse a été remarquée hier. « C’est toujours cela en septembre, mais aujourd’hui, c’est un peu plus. Est-ce que c’est en raison du passeport ? C’est difficile à dire », a soupesé le gérant Antoine Rossignol.

Le vice-président aux ventes et au marketing de l’enseigne Normandin, qui compte 43 établissements au Québec, souligne que dans l’ensemble l’achalandage se maintient.

« Oui ça a été un peu plus calme là, à peu près 10 % moins de clients. C’est difficile de dire si c’est lié à ça. À l’inverse, sur la rue Bouvier, il y avait plus de clients. Globalement, je ne vois pas de changements dans le réseau », estime Jean Julien.

Hier midi, au restaurant-pub le Calvados, à Pont-rouge, la propriétaire, Annie Marcotte, n’a pas perçu non plus de diminution de la clientèle.

ANALYSE À FAIRE

Il n’y a pas eu de changement hier par rapport aux deux dernières semaines, selon François Meunier, vice-président aux affaires publiques de l’association Restauration Québec (ARQ), qui compte plus de 5000 membres dans la province.

« Il va falloir être très prudent sur l’évaluation de la fréquentation à ce moment-ci. Est-ce que c’est le passeport, la rentrée scolaire, la fin des vacances ? Est-ce que c’est variable selon les régions ? C’est impossible de pouvoir l’affirmer à ce moment-ci. Je sors d’une réunion dans un restaurant qui était à pleine capacité », dit-il.

Jean Martin, copropriétaire des 11 St-hubert de la grande région de Québec, va dans le même sens. « Il y a toujours une baisse avec le retour à l’école. Mais jusqu’à présent, on est contents de nos ventes. »

ASSOUPLISSEMENTS DEMANDÉS

L’ARQ est en discussion avec le gouvernement pour demander l’abolition du registre de présence dans les salles à manger.

« L’enjeu, ce n’est pas le passeport vaccinal, mais sa gestion dans le contexte de la pénurie de main-d’oeuvre. Si nous avions du personnel en quantité suffisante, tout le monde serait content. Le registre est extrêmement lourd », estime M. Meunier.

« Ça [l’annulation du registre] aiderait beaucoup au niveau des opérations », confirme Jean Martin.

Après le registre, L’ARQ fera des représentations pour retrouver un peu plus de la capacité d’accueil des salles à manger. « Le chiffre d’affaires présentement est à 70 % de celui de 2019 », rappelle M. Meunier, qui ne jette pas le blâme sur le passeport.

« C’est plus compliqué dans certaines régions où les gens sont moins vaccinés, mais quand 80 % de la population d’une région a son passeport, ce n’est pas ça qui nuit à la fréquentation », plaide-t-il.

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2021-09-16T07:00:00.0000000Z

2021-09-16T07:00:00.0000000Z

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